Côtes et océans sains
Objectif à long terme
Les côtes et les océans contribuent à des écosystèmes sains, résilients et productifs
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Pourquoi cet enjeu est-il important
Le Canada possède des ressources océaniques inégalées, et protéger nos eaux est essentiel à la vie et au bien-être de tous les Canadiens.
Les côtes et les océans font face à des défis liés aux changements climatiques, y compris l'élévation des niveaux de la mer, la hausse des températures et la perte d'habitat marin. Le transport maritime, l'activité humaine et le développement des océans sont à la hausse, ce qui pose des risques environnementaux, tels que les déversements potentiels de pétrole, les bruits sous-marins et les espèces envahissantes. Nous devons continuer de prendre des mesures pour garantir que les Canadiens bénéficient de pêches et d'écosystèmes sains, résilients et gérés de façon durable et productifs à long terme.
L'introduction et la propagation d'espèces exotiques envahissantes mènent à la perte de biodiversité, ce qui entraîne des coûts majeurs. Les changements climatiques peuvent empirer ces répercussions; par exemple, à mesure que les eaux froides de l'Arctique et des régions subarctiques se réchauffent, elles deviennent plus réceptives à des espèces exotiques potentiellement envahissantes de régions plus tempérées.
La conservation des zones côtières et marines aide à relever les défis environnementaux, et nous nous sommes engagés à préserver et à élargir les aires marines protégées. À cet égard, nous reconnaîtrons le rôle des peuples autochtones du Canada et l'usage traditionnel des zones côtières et marines.
Tallurutiup Imanga
Situé au Nunavut, Tallurutiup Imanga est un grand paysage marin naturel et culturel qui compte parmi les aires écologiques les plus importantes au monde. Il fournit de l'habitat essentiel à des espèces comme l'ours blanc, la baleine boréale, le narval et le béluga. Pour les Inuits qui vivent dans la région, il s'agit d'un endroit riche en culture et en espèces sauvages.
En octobre 2018, le gouvernement du Canada et l'Association inuite du Qikiqtani ont conclu un accord de principe soulignant les principaux éléments de la future Entente sur les répercussions et les avantages pour les Inuits concernant l'aire marine nationale de conservation de Tallurutiup Imanga. Une fois établie, Tallurutiup Imanga sera la plus grande aire protégée jamais créée au Canada, avec une superficie de 109 000 kilomètres carrés, soit environ 1,9 % de la superficie marine totale du Canada.
Planification spatiale marine
La planification spatiale marine est un processus qui rassemble les autorités pertinentes pour mieux coordonner l'utilisation et la gestion des espaces marins en vue d'atteindre des objectifs écologiques, économiques et sociaux. Ce processus fournit un moyen collaboratif d'élaborer un plan spatial marin qui aide à orienter le meilleur emplacement des activités marines et à cerner les zones qui doivent être évitées ou qui nécessitent des mesures spéciales en matière de conservation ou de protection.
Prendre des mesures à l'égard du plastique dans les océans
À l'échelle mondiale, on estime qu'environ 8 millions de tonnes de plastique se retrouvent dans les océans chaque année à partir des terres et des navires. Le Canada joue un rôle de chef de file dans la prise de mesures à l'échelle mondiale pour régler ce problème urgent. Le Canada a lancé l'élaboration de la Charte sur les plastiques dans les océans, qui a été adoptée en juin 2018 par les dirigeants du Canada, de la France, de l'Allemagne, de l'Italie, du Royaume-Uni et de l'Union européenne. De plus, le Canada :
- s'emploie à s'attaquer à l'une des formes les plus mortelles de pollution par le plastique pour la faune marine, les engins de pêche perdus et abandonnés, à titre de signataire de l'initiative mondiale de lutte contre les engins de pêche fantômes;
- investit 65 millions de dollars par l'entremise de la Banque mondiale dans un fonds international visant à lutter contre les déchets de plastique dans les pays en développement;
- appuie la mise en œuvre d'un plan d'action mondial pour traiter le problème des déchets plastiques en mer, adopté par l'Organisation maritime internationale;
- fait progresser la politique et les recherches visant à réduire la pollution par le plastique par l'entremise du G7, du G20 et de l'Organisation des Nations Unies, et il participe à la campagne Océans propres des Nations Unies et au Partenariat mondial sur les déchets marins;
- investit 12 millions de dollars dans les approches et technologies novatrices élaborées au Canada qui aident à mettre fin au rejet de plastique dans les océans; par exemple, le défi relatif au plastique du programme Solutions innovatrices Canada a sollicité des propositions de façons économiquement viables et écoénergétiques de recycler la fibre de verre des coques de navire et a accordé du financement à 2 entreprises de Nouvelle-Écosse pour leurs solutions novatrices aux engins fantômes.
Le Canada dans le monde
Protéger les zones côtières et marines appuie le Programme 2030 et ses objectifs mondiaux de développement durable - en particulier l'ODD 6, Eau propre et assainissement, l'ODD 12, Consommation et production responsables, l'ODD 14, Vie aquatique, et l'ODD 17, Partenariats pour la réalisation des objectifs. Il contribue également à des cibles spécifiques des ODD, ainsi qu'à d'autres initiatives et accords internationaux.
Les travaux effectués pour atteindre cet objectif favorisent les progrès vers l'atteinte des buts et des objectifs du Canada pour la biodiversité d'ici 2020 ainsi que des objectifs de conservation mondiaux de la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique, plus particulièrement, en appuyant nos engagements qui consistent à conserver 10 % de nos zones côtières et marines d'ici 2020 et à gérer les pêches de manière durable.
Pour plus de renseignements sur la manière dont cet objectif soutient l'action internationale, voir l'annexe 3.
Liens avec d'autres domaines de la SFDD
La conservation des zones côtières et marines concerne d'autres secteurs couverts par la SFDD, y compris les changements climatiques, nos lacs et nos rivières, la biodiversité et l'alimentation durable. Par exemple :
- prendre des mesures sur les changements climatiques peut aider à atténuer leur incidence sur les aires côtières et marines, y compris les niveaux de la mer, la composition chimique des océans, la température et la vie sous-marine;
- au cours de leur cycle de vie, les espèces en péril dépendent des zones côtières et marines pour se rétablir et se développer;
- les écosystèmes côtiers et marins captent et séquestrent du carbone et contribuent ainsi à la résilience aux changements climatiques;
- les écosystèmes d'eau douce bénéficieront du règlement sur l'eau de ballast qui vise à réduire les risques que représentent les espèces aquatiques envahissantes;
- soutenir l'intendance de l'eau et prévenir la pollution aident à réduire les risques pour les poissons et leur habitat;
- gérer les risques des substances dangereuses aide à empêcher que ces substances polluent les zones côtières et les océans;
- investir dans les infrastructures de traitement des eaux usées aide à prévenir la pollution de l'eau par les eaux usées sous-traitées.
Nos partenaires
Les peuples autochtones, les provinces, les territoires et les intervenants jouent un rôle important dans la gestion des côtes et des océans. Ils travaillent avec nous à la gestion des pêches durables; à l'établissement, à la gestion et à la surveillance des aires marines protégées et à l'avancement du développement des réseaux d'aires marines protégées; à la prévention et à la prise en compte de la pollution marine; à la gestion et planification spatiale des océans.
La participation des peuples autochtones est essentielle à la gestion des pêches. Les peuples autochtones participent à la gestion des pêches conformément aux traités et aux accords sur les revendications territoriales et en reconnaissance des droits ancestraux de pratiquer la pêche à des fins alimentaires, sociales et rituelles. Nous travaillons avec l'Institut national des pêches autochtones pour examiner les programmes autochtones existants afin d'appuyer la participation des peuples autochtones à l'élaboration et à la prestation de programmes liés à la gestion des pêches, de l'aquaculture, des ressources aquatiques, des océans et de l'habitat. Les provinces et les territoires jouent également un rôle; ils assument des responsabilités déléguées concernant les pêches durables, comme la pêche récréative.
La réconciliation se trouve au cœur de l'approche du Canada à l'égard de la conservation des côtes et des océans. Les peuples autochtones travaillent avec nous pour établir et gérer les aires marines protégées et les aires marines nationales de conservation. La zone de protection marine d'Anguniaqvia niqiqyuam, située dans la région désignée des Inuvialuit dans l'ouest de l'Arctique et désignée en 2016, a été la première aire marine protégée avec des objectifs de conservation fondés seulement sur le savoir traditionnel autochtone.
L'industrie joue un rôle important dans la lutte contre la pollution marine. Selon notre approche du « pollueur-payeur », le propriétaire du navire est responsable des coûts associés à la réponse à un déversement qu'ils causent, les encourageant ainsi à mettre en œuvre des mesures pour réduire la probabilité d'un déversement.
Le Canada collabore également avec les pays du monde entier pour protéger les océans et lutter contre la pollution plastique. Par exemple, en novembre 2018, le Canada a organisé la toute première conférence mondiale sur « l'économie bleue » durable à Nairobi, au Kenya. Avec les participants de plus de 150 pays, la conférence a mis l'accent sur la création de croissance économique inclusive et durable, sur la garantie d'une eau saine et productive et sur la construction de collectivités sûres et résilientes. En outre, en octobre 2018, le Canada a rejoint 57 pays dans la toute première opération 30 jours en mer pour lutter contre les activités illégales de pollution marine telles que les rejets illégaux de pétrole et l'élimination des déchets en mer.
Partenaires à l'action - Épaves et navires abandonnés et dangereux
Dans le cadre du Plan de protection des océans, le Programme de bateaux abandonnés fournit de l'aide financière aux collectivités pour évaluer et supprimer les petits navires abandonnés ou les petites épaves qui constituent un danger dans les eaux canadiennes, et le Programme d'élimination des épaves et des navires abandonnés de ports pour petits bateaux fournit le financement nécessaire pour éliminer les épaves ou les navires abandonnés dans les ports fédéraux pour petits bateaux. Au 1er mars 2019 :
- le Programme de bateaux abandonnés a annoncé du financement pour 87 évaluations d'élimination de bateaux, 44 projets d'élimination de bateaux, 5 projets d'information et de sensibilisation et 3 projets de recherche;
- dans le cadre du Programme d'élimination des épaves et des navires abandonnés de ports pour petits bateaux, 23 navires ont été éliminés de ports fédéraux pour petits bateaux et du financement a été accordé à l'appui de l'élimination future de 11 autres navires.
Partenaires à l'action - Programme d'observation et d'amélioration de l'habitat des cétacés de l'administration portuaire de Vancouver - Fraser
L'administration portuaire de Vancouver - Fraser joue un rôle de leadership régional par l'entremise de son programme d'observation et d'amélioration de l'habitat des cétacés (ECHO), qui regroupe des gouvernements, l'industrie, des représentants autochtones, des scientifiques ainsi que des organismes environnementaux et de conservation pour coordonner et mettre en œuvre des mesures volontaires visant à réduire les effets cumulatifs de la circulation maritime sur les baleines, y compris l'épaulard résident du Sud qui est en voie de disparition. Le programme ECHO a mené à l'élaboration et à la mise en œuvre de ralentissements volontaires des navires, ce qui a permis de mieux comprendre la façon dont la vitesse des navires influe sur les bruits sous-marins. La formule collaborative des groupes de travail consultatifs et des comités techniques du programme ECHO sert de forum pour tenir des discussions ouvertes et franches et prendre en considération les solutions d'atténuation potentielles pour réduire les menaces qui pèsent sur les baleines en raison de la circulation des navires commerciaux.
Partenaires à l'action - Programme en boucle fermée concernant le plastique de HP
Il y a plus de 10 ans, HP a établi un partenariat avec le Groupe Lavergne de Montréal pour élaborer un processus novateur en boucle fermée afin de fabriquer de nouvelles cartouches HP à partir de cartouches, de bouteilles de plastique et de cintres recyclés. Ce processus a utilisé plus de 99 000 tonnes de plastique recyclé et a été utilisé pour plus de 3,8 milliards de cartouches d'encre et de toner HP jusqu'en 2017. Ce processus a permis de tenir hors des sites d'enfouissement 784 millions de cartouches HP, environ 86 millions de cintres et 4 milliards de bouteilles de plastique. Plus récemment, les partenaires ont collaboré à la création d'imprimantes fabriquées à partir d'imprimantes et d'autres appareils électroniques recyclés.
Partenaires à l'action -Action de l'industrie pour éliminer les plastiques des sites d'enfouissement
En juin 2018, l'Association canadienne de l'industrie des plastiques et l'Association canadienne de l'industrie de la chimie ont annoncé de nouvelles cibles de réduction des déchets :
- un nouvel objectif ambitieux de réutilisation, de recyclage ou de récupération de tous les emballages de plastique d'ici 2040;
- un objectif provisoire à savoir que la totalité des emballages de plastique est recyclable ou récupérable d'ici 2030.
Ces nouvelles cibles sont en phase avec les priorités des membres des organisations qui représentent l'ensemble de la chaîne de valeur des matières plastiques au Canada.
Partenaires à l'action - Réserves de biosphère de l'UNESCO
Bon nombre des réserves de biosphère désignées par l'UNESCO au Canada englobent des zones côtières et marines et facilitent les initiatives à partenaires multiples pour préserver la santé de ces eaux. Que ce soit par des projets d'intendance populaires ou par des collaborations avec les peuples autochtones, les universités, les jeunes ou les gouvernements, les réserves de biosphère créent des occasions de collaboration pour les organismes afin de protéger les espèces aquatiques en péril et accroître la protection des zones marines et côtières.
Ministres responsables/Principaux ministères et organismes
Ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne/Environnement et Changement climatique Canada; Parcs Canada; Pêches et Océans Canada; Ressources naturelles Canada; Transports Canada
Le point de départ du Canada
- Afin de mesurer nos progrès en matière de conservation des côtes et des océans, nous suivons le pourcentage que représentent les aires marines et côtières protégées par rapport à la totalité du territoire maritime. De 2015 à 2018, la superficie des aires côtières et marines protégées a augmenté, passant de 0,9 % à 7,9 %.
- Afin de mesurer la qualité de notre protection des stocks de poissons pour les futures générations, nous suivons l'évolution de la proportion des principaux stocks de poissons récoltés à des niveaux durables, ainsi que l'abondance et la santé de ces stocks de poissons. En 2017 :
- 96 % des 179 principaux stocks de poissons ont été gérés et récoltés à des niveaux considérés comme durables, en comparaison à 90 % en 2011;
- 35 % des principaux stocks de poissons ont été classés dans la zone saine, 14 % dans la zone de prudence, 10 % dans la zone critique et 41 % n'ont été classés en raison d'un manque d'information.
- Afin d'aider à mesurer la santé des écosystèmes côtiers, nous suivons l'évolution de la qualité de la zone de culture des mollusques. En 2017, 68 % de la zone de culture des mollusques du Canada a été classée comme approuvée ou approuvée sous certaines conditions pour la récolte des mollusques destinés à la consommation humaine. Nous suivons également la présence de la zostère, une espèce végétale marine sensible aux changements environnementaux.
- Afin de mesurer à quel point nous protégeons nos côtes contre la pollution par le pétrole des navires, nous faisons un suivi du nombre de navires surveillés au moyen du système d'identification automatique, des survols de navires et du nombre de déversements de pétrole provenant de navires de plus de 10 litres détectés. En 2018, le Programme national de surveillance aérienne a surveillé 371 826 navires et détecté 6 déversements de plus de 10 litres provenant de navires.