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Terres et forêts gérées de façon durable

Objectif à long terme

Les terres et les forêts soutiennent la biodiversité et fournissent divers systèmes écosystémiques pour les générations à venir

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Pourquoi cet enjeu est-il important

Au Canada, les espaces naturels comme les forêts, les milieux humides, les tourbières, les prairies et la toundra, ainsi que les terres agricoles, constituent un habitat dont les populations d'espèces sauvages ont besoin pour s'épanouir. Ils rendent également des services écosystémiques qui sont essentiels à notre bien-être, par exemple, en filtrant notre air et notre eau et en stockant le dioxyde de carbone, un important gaz à effet de serre.

Les forêts sont essentielles aux valeurs culturelles et spirituelles des populations autochtones. Les terres et les forêts contribuent aussi à l'économie du Canada. En 2017, le secteur forestier a fait une contribution d'environ 23 milliards de dollars à l'économie canadienne et a permis de soutenir directement environ 209 940 emplois dans l'ensemble du pays.

Bien que le Canada jouisse de grandes étendues de terres forestières et d'autres régions sauvages, nous ne pouvons les tenir pour acquises. Il est nécessaire de protéger et d'utiliser de façon durable les terres et les forêts pour s'assurer qu'elles apportent des avantages à long terme. Le réseau des parcs nationaux de classe mondiale du Canada est constitué de 46 parcs nationaux and un parc urbain national protégeant plus de 328 198 kilomètres carrés de territoire qui sera transmis intact aux générations à venir.

Protéger les zones forestières contribue également à protéger et à maintenir les terres qui ont une importance culturelle pour les peuples autochtones ainsi que pour maintenir les utilisations traditionnelles des terres et des ressources.

Patrimoine naturel du Canada

Le financement par l'entremise du Patrimoine naturel du Canada appuie notre objectif Terres et forêts gérées de façon durable. Par exemple :

  • par l'entremise du nouveau Fonds de Défi, nous fournissons du soutien aux projets qui contribuent à l'atteinte de la cible du Canada concernant la conservation d'au moins 17 % des terres et des eaux intérieures d'ici 2020;
  • nous avons annoncé du financement hâtif pour 28 projets autochtones dans le cadre du programme pilote des gardiens autochtones;
  • nous appuyons l'établissement d'au moins 20 aires protégées et de conservation autochtones, ce qui constitue des progrès importants dans l'atteinte de notre cible et une contribution considérable à la réconciliation, à commencer par l'aire protégée Edéhzhíe dans les Territoires du Nord-Ouest qui a été désignée en octobre 2018;
  • nous continuons de travailler avec nos partenaires pour établir des nouvelles aires protégées au Canada et gérer les aires existantes.

Conservation des prairies au Canada

Les prairies du Canada s'étendent depuis l'Ontario, à travers les Prairies, et jusqu'en Colombie-Britannique. Elles offrent de l'habitat à des espèces, préservent le sol et l'eau et fournissent d'importantes terres de pâturage au bétail. Cependant, de nos jours, les prairies tempérées sont le biôme le plus en voie de disparition sur la planète. Au Canada, environ 70 % des prairies indigènes sont disparues.

Le parc national des Prairies, situé dans le sud-ouest de la Saskatchewan, a été établi en 1981 pour protéger la prairie mixte. Depuis, nous veillons à rétablir et à renforcer les écosystèmes au sein du parc par l'entremise de mesures telles que la mise en œuvre d'un plan d'action pour plusieurs espèces en péril dans le parc national des Prairies, le renforcement de la connectivité régionale, l'utilisation du pâturage de bétail bénéfique et le rétablissement de la végétation de champs précédemment cultivés avec des graminées et des fleurs sauvages indigènes. Nous avons également réintroduit le bison des plaines, utilisé le feu pour favoriser la croissance de plantes indigènes et contrôler des espèces envahissantes, et amélioré l'habitat de multiples espèces en péril, y compris le Tétras des armoises qui est en voie de disparition.

Champions de la nature : appel à l'action

Le Canada prend des mesures par le biais des investissements historiques et double la proportion de la nature que nous protégeons à travers nos terres et nos océans. En avril 2019, le Canada a organisé un Sommet des champions de la nature, qui s'est tenu à Montréal. Une coalition de champions de la nature, comprenant des dirigeants internationaux de la philanthropie, de l'industrie, d'organisations non gouvernementales, d'organismes des Nations Unies, de peuples autochtones et de gouvernements à tous les niveaux du monde entier, s'est réunie et a lancé un appel à l'action. L'appel mondial à l'action reconnaît que la protection de la nature a une valeur intrinsèque importante, soutient des économies et des collectivités fortes et représente un outil essentiel pour lutter contre les changements climatiques et s'adapter à leurs répercussions. Il comprend les engagements suivants : accroître la superficie de la nature protégée dans le monde et mobiliser de nouvelles ressources pour soutenir cet objectif; s'attaquer aux causes premières de la perte de la biodiversité et s'assurer que la prise de décisions économiques, culturelles, politiques et sociales à l'échelle mondiale reflète le besoin vital de protéger la nature.

Le Canada dans le monde

La protection des terres et la gestion des forêts de manière durable cadrent avec le Programme 2030 et ses objectifs mondiaux de développement durable - en particulier l'ODD 8, Travail décent et croissance économique, l'ODD 11, Villes et communautés durables, et l'ODD 15, Vie terrestre. Cela soutient également des cibles spécifiques des ODD, ainsi que d'autres initiatives et accords internationaux.

Les travaux dans le cadre de cet objectif soutiendront les progrès vers l'atteinte des buts et des objectifs du Canada pour la biodiversité d'ici 2020, et les objectifs mondiaux de conservation de la Convention sur la diversité biologique des Nations Unies, notamment en soutenant notre engagement à préserver au moins 17 % des zones terrestres et d'eaux intérieures du Canada d'ici 2020 et en aidant à poursuivre les progrès vers une gestion forestière durable.

Pour plus de renseignements sur la manière dont cet objectif soutient l'action internationale, voir l'annexe 3.

Liens avec d'autres domaines de la SFDD

La conservation des terres et la gestion des forêts de façon durable cadrent avec les objectifs de la SFDD liés à l'action pour le climat, à la protection des végétaux et des animaux, la viabilité des aliments, la croissance propre, l'énergie propre et aux mesures aidant les Canadiens à se rapprocher de la nature :

  • les actions liées aux forêts et aux autres écosystèmes peuvent fournir des solutions naturelles aux changements climatiques et protéger les collectivités contre les effets des changements climatiques et de conditions météorologiques extrêmes;
  • des terres et des forêts en santé procurent aux espèces en péril les habitats dont elles ont besoin pour se rétablir et s'épanouir et améliorent la biodiversité de nos paysages agricoles fonctionnels;
  • les parcs nationaux et les autres aires protégées permettent aux Canadiens de se rapprocher de la nature et aident à établir des collectivités durables;
  • l'exploration de sources d'énergie plus durables suppose de réduire leur incidence sur la terre et d'aider à protéger les espaces naturels et la biodiversité;
  • les investissements dans l'innovation et la technologie propre contribuent directement aux pratiques durables du secteur forestier et augmentent les avantages économiques;
  • la gestion et la conservation des terres humides peuvent aider à protéger l'approvisionnement en eau potable contre la contamination.

Nos partenaires

Les provinces, les territoires, les municipalités, les peuples autochtones, les organisations non gouvernementales, le secteur privé et chaque propriétaire foncier, tous jouent un rôle dans la protection des espaces naturels. Par exemple :

  • les provinces et les territoires créent et gèrent les parcs provinciaux et territoriaux, et appuient la conservation en offrant de l'information, de l'aide et des mesures incitatives;
  • les populations autochtones jouent un rôle clé dans l'établissement, la gestion et la présentation des aires protégées dans des territoires et des cours d'eau utilisés de manière traditionnelle et relevant de diverses compétences;
  • les organisations non gouvernementales aident les propriétaires fonciers et les entreprises à mettre en œuvre des mesures de conservation sur les terres privées au moyen de servitudes de conservation, de pactes et d'autres mesures.

Les provinces et les territoires, en tant qu'ordre de gouvernement responsable de la gestion des ressources naturelles, élaborent et appliquent des lois, fixent des normes et mettent en œuvre des programmes afin de s'assurer que leurs ressources forestières sont gérées de façon durable. Les populations autochtones contrôlent et gèrent-elles aussi une part grandissante des terres forestières du Canada et sont des partenaires importants pour atteindre les objectifs de conservation et de gestion.

Le Canada est le chef de file mondial en matière de zones forestières certifiées par une tierce partie, ce qui confère l'assurance qu'une entreprise fonctionne dans la légalité, de façon durable et en conformité avec les normes reconnues internationalement. La certification s'ajoute aux règlements déjà exhaustifs qui régissent l'aménagement des forêts.

Partenaires à l'action - Recherche écosystémique favorisant la gestion forestière durable

La gestion de l'écosystème par émulation des perturbations naturelles (GEEPN) est un projet de grande envergure, de longue durée et à l'échelle du paysage qui permet aux chercheurs de mener des études dans une forêt industrielle en cours d'exploitation. La GEEPN nous aide à mieux comprendre comment l'écosystème de la forêt boréale de l'Ouest réagit aux perturbations, qu'elles soient naturelles ou humaines. Les connaissances ainsi acquises contribuent à l'amélioration et à l'adaptation des pratiques opérationnelles du secteur forestier, à la prise de décisions de gestion éclairées et à la préservation de l'accès aux marchés. De plus, elles nous orientent vers les meilleures approches pour garantir des écosystèmes forestiers durables et sains dans les régions boréales du Canada.

Ministres responsables/Principaux ministères et organismes

Ministre de l'Environnement et du Changement climatique; Ministre des Ressources naturelles/Agence canadienne d'inspection des aliments; Agence de promotion économique du Canada atlantique; Environnement et Changement climatique Canada; ministère des Finances du Canada; Parcs Canada; Les Ponts Jacques Cartier et Champlain Incorporée; Ressources naturelles Canada; Statistique Canada

Le point de départ du Canada

  • Pour évaluer notre succès à protéger les terres et les eaux intérieures, nous mesurons les zones protégées en proportion de la superficie totale des terres et des eaux douces. À la fin de 2018, 11,2 % avaient été conservés par le biais de réseaux d'aires protégées et d'autres mesures de conservation efficaces basées sur la superficie. Pour refléter les augmentations des aires de conservations, le ministre de l'Environnement et du Changement climatique a annoncé en avril 2019 que 11,8 % des terres et des eaux douces du Canada étaient maintenant protégées.
  • Le suivi de l'intégrité écologique de nos parcs nationaux nous aide à comprendre dans quelle mesure nous sommes efficaces à aménager ces zones. Nous évaluons l'intégrité écologique en surveillant périodiquement les écosystèmes des parcs, tels que les forêts, les prairies, l'eau douce et les terres humides. En mars 2018, l'intégrité écologique de 88 % des écosystèmes des parcs nationaux du Canada était soit stable ou en cours d'amélioration.
  • Pour mesurer nos progrès sur la gestion de la durabilité de nos forêts, nous examinons comment nos progrès évoluent au fil du temps. En 2015, le Canada comptait 347 millions d'hectares de terres forestières, soit le troisième plus grand secteur forestier au monde. Chaque année, moins de 0,02 % de ce territoire est déboisé (c.-à-d. converti de façon permanente en un autre type d'usage).
  • Nous mesurons aussi la quantité de bois récolté annuellement par rapport à l'offre en bois (le volume maximal qui peut être récolté dans une certaine zone au cours d'une période donnée, tout en respectant les objectifs environnementaux, économiques et sociaux). En 2016, 157 millions de m3 de bois ont été récoltés, tandis que l'approvisionnement en bois était de 223 millions de m3.
  • À l'avenir, pour évaluer la mesure dans laquelle l'activité humaine transforme le paysage et affecte les espèces sauvages et l'environnement, nous assurerons un suivi des changements de l'utilisation des terres au fil du temps; par exemple, de l'agriculture aux établissements et des terres forestières à l'agriculture.